Pour une politique mémorielle plus ambitieuse: mieux sensibiliser aux enjeux d’antisémitisme et de racisme
Dans un amendement au projet de loi de finances pour 2024, nous appelons l’Etat à revoir à la hausse les subventions allouées au lieux de mémoires liées à la Seconde Guerre mondiale, à hauteur de 3 millions d’euros.
Alors que les actes antisémites explosent dans le contexte de la guerre au Proche-Orient, il est indispensable de mieux sensibiliser aux enjeux d’antisémitisme et de racisme.
Parce que les lieux de mémoires tels que le mémorial de la Shoah, le Camps des Milles, ou le Musée d’art et d’histoire du judaïsme constituent des instruments d’éducation essentiels et des outils de lutte contre les actes antisémites de demain, nous souhaitons apporter un soutien financier à ces lieux de mémoire. D’autant plus que ces lieux souffrent de difficultés financières croissantes qui pourraient les contraindre à freiner leur activité.
Toutefois, suite à un énième recours au 49.3 par Elisabeth Borne, notre amendement n’a pas été retenu dans le PLF 2024. C’est finalement un autre amendement moins ambitieux proposé par la majorité qui a été adopté: allouant 500 000 euros de subventions au Mémorial de la Shoah.
Nous reconnaissons ce début d’effort mais cette mesure est insuffisante au regard des besoins des lieux de mémoires liés à la Seconde Guerre mondiale. La commémoration de la Shoah nécessite considérablement plus de moyens. La sensibilisation aux enjeux de l’antisémitisme et de racisme ne peut être sous-estimée.
Nous dénonçons, une nouvelle fois, la politique systématiquement au rabais du gouvernement.