Non à l’embrasement, oui à la justice pour Nahel
C’est avec une immense tristesse que j’écris aujourd’hui ces quelques mots qui traduisent ma décontenance.
Le décès de Nahel, un jeune garçon de 17 ans abattu à bout portant par un policier pour refus d’obtempérer, demeure un fait injustifié et injustifiable. Mes pensées vont à la mère de Nahel ainsi qu’à sa famille.
La Justice doit passer et elle passera. Il est intolérable qu’un policier se permette de tirer sur un jeune pour refus d’obtempérer alors qu’il ne semblait pas en danger. Malgré les conditions de travail dégradées de nos forces de l’ordre, garantir l’ordre public ne confère pas un permis de tuer, mais au contraire de protéger.
Ce crime qui a bouleversé notre pays, provoque colère et incompréhension. Mais la haine qui a gagné ces dernières nuits de nombreux quartiers de nos villes, a fait sombrer notre pays dans des émeutes violentes. Des médiathèques, des écoles primaires et des services publics, des commerces, des véhicules privés ou des bus… ont été brûlés, dans nos quartiers, au détriment de leurs habitants.
Courage à tous nos maires et à leur équipe qui sacrifient leurs nuits pour essayer de ramener du calme et peu d’ordre. J’ai une pensée toute particulière pour la maire, Rafika Rezgui, et les habitants de Chilly-Mazarin, dont la ville a été durement touchée ces derniers jours. Et pour les élus de Massy également mobilisés.
Ayant grandi à Massy, je comprends la colère de certains jeunes, mais soyons clairs : elle n’excuse en rien les actes de violence. Nous devons les dissuader d’agir ainsi. Et celles et ceux qui jouent aux apprentis pyromanes finiront par se brûler les ailes.
Ces émeutes évidemment me rappellent les évènements de cette terrible nuit de novembre 2005 à Massy dont je vous remets le texte que j’ai écrit il y a un peu moins de 17 ans.
Le temps a passé mais si peu a changé.