Prise de position pour la création d’un groupe de travail transpartisan sur la transition démographique et mon appel à une loi grand âge
Comme de nombreux parlementaires de tous les horizons politiques, je suis convaincu de la nécessité de voir s’opérer dans notre pays un changement de braquet drastique sur le sujet du vieillissement. Face à la révolution de la longévité que nous connaissons ces dernières années, il nous faut déployer dès maintenant une stratégie nationale pour la transition démographique qui mobilise tous les acteurs (au-delà du médico-social).
Face à l’urgence de la situation, avec Boris Vallaud, nous proposons et demandons la création d’un groupe de travail transpartisan sur la transition démographique à l’Assemblée nationale. Au-delà du pertinent travail spécifique voulu par Fadila Khattabi, présidente (Renaissance) de la commission des affaires sociales, pour préparer le volet autonomie du PLFSS 2023, il nous faut maintenant traiter le sujet au long cours. Ce groupe de travail doit permettre de réaliser ce travail de fond.
La transition démographique, comme la transition écologique, ce sont des enjeux importants et transversaux, que ce soit sur le logement, les mobilités, l’aménagement du territoire, les villes… C’est pourquoi une loi grand âge, nécessaire pour améliorer l’accompagnement au domicile et dans les EHPAD, ne suffit pas. C’est une réponse partielle à ce problème, il nous faut la compléter par d’autres dispositifs. Le groupe de travail transpartisan que nous proposons avec Boris Vallaud en est plus que nécessaire.
En 2020, des acteurs très divers, dont certains sont devenus ministres, comme Jean-Christophe Combe ou bien Christophe Béchu, ont publié une tribune dans Le Monde dont nous avions pris l’initiative avec Luc Broussy. Cette dernière pose les enjeux transversaux de la révolution de la longévité que nous devons mener. Je souhaite sincèrement que nous y parvenions : nous sommes tous des vieux en devenir ; épargnons-nous une guerre des âges.