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Colloque à l’Assemblée nationale : lutte contre les maladies nutritionnelles

Cette semaine, j’ai organisé à l’Assemblée nationale un colloque sur les maladies nutritionnelles (l’obésité, le diabète et la dénutrition) en partenariat avec le Collectif de lutte contre la dénutrition. Ce colloque s’inscrit dans le cadre de la semaine de la dénutrition, organisée par le ministère de la Santé pour lutter contre la dénutrition dans le cadre du Programme National Nutrition Santé 2019-2023. L’objectif de cette semaine est de mobiliser, par des milliers d’actions partout sur le territoire, le grand public ainsi que l’ensemble des acteurs engagés dans la lutte contre cette maladie autour d’actions de sensibilisation, de prévention et de dépistage. Le Collectif signe d’ailleurs cette semaine une tribune dans le Monde : « Contre l’obésité, le diabète et la dénutrition, il faut créer une consultation diététique réalisée par un diététicien, prise en charge par la solidarité nationale ».

C’est donc avec grand plaisir que j’ai apporté ma pierre à l’édifice en permettant que puisse se tenir dans l’enceinte solennelle de l’Assemblée nationale ce colloque sur les maladies nutritionnelles, qui constituent, il faut le dire car on ne le sait pas suffisamment : un enjeu de santé publique majeur. Quelques chiffres sont particulièrement éloquents à propos de la prévalence de ces maladies :

  • le diabète touche 4,2 millions de personnes en France ; 
  • 8,5 millions de français sont en situation d’obésité ; 
  • la dénutrition concerne 2 millions de personnes, de l’enfance à la personne âgée. 
 

Le colloque a été l’occasion de rassembler et de faire se confronter des professeurs, représentants d’associations et de syndicats, diététiciens et d’autres différents acteurs de la dénutrition, tant sur l’état des maladies nutritionnelles en France, mais aussi les différentes mesures de prévention et de lutte à mettre en œuvre. Les intervenants ont abordé les possibilités de mesures fortes à prendre pour mieux prendre en charge ces maladies, telles que le remboursement par la Sécurité sociale de l’activité physique adaptée et la nécessité d’une meilleure formation des professionnels de santé à ces maladies. Les enjeux des maladies nutritionnelles pour les personnes en situation de précarité, présentant ainsi un cumul de difficultés et des problématiques propres, ont également fait l’objet de discussions. Donner de la visibilité à ces problématiques, donner conscience aux citoyens que ces soucis existent et qu’ils sont majeurs, c’est le premier pas du combat politique. 

La lutte contre les maladies nutritionnelles pose la question de la prévention dans les politiques publiques de santé, qui offre une approche non médicamenteuse, accessible à tous, pour maintenir une bonne santé à long terme et améliorer la qualité de vie de la population. Il me paraît indispensable que les leviers préventifs que sont l’éducation et l’incitation soient utilisés aux côtés de l’interdiction et des sanctions pour conduire une politique de santé publique ambitieuse. 

C’est dans la droite ligne de ces convictions et de ces engagements qui j’ai mené un combat contre la malbouffe à l’occasion de l’examen à l’Assemblée nationale du projet de loi de financement de la sécurité sociale (le budget de la sécu). J’ai ainsi déposé un amendement qui vise à réformer la taxe soda, et qui a été adopté après avoir été initialement rejeté. Par une refonte des tranches d’imposition qui sera plus simple, cette mesure ne devait pas avoir pour objectif de créer des recettes, mais bien d’inciter tout un chacun d’adopter des pratiques alimentaires saines. Dans le même sens, j’ai proposé un amendement rendant obligatoire l’affichage du Nutriscore dans les publicités. De ces deux propositions, seule la première a été retenue par le Gouvernement dans le texte transmis au Sénat.

Évidemment, le combat continue !