Le 13 février, Jérôme Guedj a défendu, aux côtés d’Olivier Faure et des députés socialistes, la proposition de loi visant à geler les tarifs des transports publics franciliens pendant les jeux Olympiques et Paralympiques de 2024. La majorité s’y oppose !
En effet, alors que, selon la RATP, entre 1 et 1,5 million de voyageurs supplémentaires sont attendus quotidiennement dans les transports sur la période des Jeux (en plus des 10 millions d’usagers franciliens), Île-de-France-Mobilités a annoncé, en novembre 2023, une explosion des prix.
Avec cette décision, le prix du ticket de métro va presque doubler du 20 juillet au 8 septembre 2024, passant de 2€10 à 4€, tandis que le prix du ticket de RER vers la banlieue augmentera également, passant à 6€.
90% des utilisateurs prévisionnels du réseau de transport francilien seront des français venus de tout le pays et ces hausses impacteront disproportionnellement les personnes précaires, qui ne peuvent anticiper l’achat de tickets. Alors, la proposition socialiste était claire : empêcher toute augmentation des transports publics franciliens entre le 20 juillet et le 8 septembre en finançant la mesure, évaluée à 200 millions d’euros, par le biais des touristes les plus fortunés de la capitale. Il suffit d’augmenter la taxe de séjour des seuls palaces et hôtels de luxe parisiens.
Car, cette taxe de séjour, qui est payée par tout un chacun lors d’une nuit à l’hôtel, est ridiculement faible pour les plus riches résidents. À l’hôtel Bristol, dans le 8ème arrondissement de Paris, la réservation d’une seule nuit pour le 23 juillet 2024 est facturée 2620€. Actuellement, la part de la taxe de séjour dans ce prix est de 15€, soit 0,5% du prix total.
Transformer ces 15€ en 51€ suffirait à financer le surcoût estimé par IDFM et à permettre à l’immense majorité des utilisateurs de ne pas avoir à payer pour l’impréparation de Valérie Pécresse, responsable des transports dans sa région.
Cette mesure, de justice sociale et d’intérêt du plus grand nombre face aux privilèges d’une minorité ultra-privilégiée, était précisément chiffrée et ne demandait qu’à être débattue.
Malheureusement, les députés de la coalition présidentielle, de nouveau alliés avec l’extrême-droite, ont tué dans l’œuf l’examen de ce texte, estimant visiblement qu’il était plus juste de faire payer les classes moyennes et populaires que de toucher à la primauté des plus riches.
Lorsqu’un surcoût est établi, la seule question est de savoir qui le paiera. Alors que le président de la République lui-même déclarait, en juillet 2022, que « Les Jeux doivent financer les Jeux », toutes les franges de la droite se sont réunies pour voter contre une contribution plus juste des touristes les plus aisés, au détriment du plus grand nombre. Triste rappel, s’il en fallait, des intérêts défendus par ces formations politiques.
Alors que la qualité des transports en commun franciliens se dégrade chaque jour et que leurs prix ne cessent d’augmenter, Jérôme Guedj et les députés socialistes continueront de se battre pour un accès à des transports de qualité pour toutes et tous et pour un service public des transports efficace !